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Comment j'en suis arrivée là ?
Attention, aujourd'hui je frappe fort.
Cet été, j'ai décidé de mettre en route ma blogothérapie. Depuis juillet, je couche ici toutes mes obsessions, tous ces trucs qui font qu'on me trouve bizarre et je ne peux en vouloir à personne, même moi je me trouve bizarre !
On va essayer d'expliquer tout ça. Qu'est-ce qui fait que moi, aujourd'hui, je suis dans l'état dans lequel je suis ?
Allez, on remonte (enfin on redescend plutôt, ici), deux posts plus loin et on revient sur ma soirée post-Cabaret des Hommes Perdus. C'était il y a 11 jours maintenant. Depuis, je vis une grande histoire d'amour avec mon CD et quand nous sommes séparés, les chansons continuent dans ma tête. Et je chantonne, tout le temps. Sous la douche, dans la voiture, dans la cour de récréation (et c'est pas toujours les phrases les plus appropriées qui me viennent devant les enfants...).
Pour l'instant, mes autres bizarreries sont reléguées au second plan. J'ai pas acheté de poupée depuis un moment et je pense à peine à aller à Disneyland.
Donc là, on est dans une phase "comédie musicale". Pourquoi ? Rembobinons.
On est en 1993-1994, je suis au collège. En classe, notre prof de musique essaye d'étendre un peu notre culture musicale et nous passe une vidéo de Starmania. A l'époque Starmania, j'en avais jamais entendu parlé et l'adolescence étant l'âge ingrat, je subis ça, avachie sur ma table. En une heure de cours on n'aura pas le temps de tout regarder. Mais c'est pas grave, le prof nous le repassera au cours suivant. On ne verra quand même jamais la fin. Tiens, "J'aurais voulu être un artiste", je la connais cette chanson. Voilà tout ce que m'évoquera Starmania à cette période de ma vie.
Décembre 1995, je tombe sur un CD de Starmania dans un magasin. Là je me dis "Hey, mais c'est le truc qu'on avait regardé en cours de musique !". Je l'écoute un peu et je reconnais effectivement les chansons. C'était la version de 88. Du coup, j'achète le CD et l'écoute plus attentivement. Et en boucle. Et en fait j'adore. Ca y est, je suis fan.
Dans la lancée, je me procure aussi la vidéo (celle qu'on avait vue en cours donc) et toutes les versions existantes, en passant par la version jazz et la version karaoke.
Un beau jour de 1996, si je ne dis pas de bêtises, j'apprends que le show est en tournée et qu'ils vont passer près de chez moi, dans un chapiteau (oui, dans un chapiteau !!!! ). Je tanne mes parents pour y aller et ils finissent par céder.
Et là c'est la révélation de ma vie ! Je me rends compte qu'assister à un spectacle vivant où l'on chante, danse et joue, dans un florilège de strass et un déluge de paillettes, c'est ce que j'aime le plus au monde ! (Et pourtant, maintenant que j'y pense, Starmania, c'était bien light à ce niveau comparé à tout ce que j'ai pu voir par la suite.)
Je suivrai cette troupe jusqu'à son essoufflement en 2001. Et puis loin des yeux, loin du coeur, j'ai fini par me lasser.
Entre temps, j'étais allée voir ce qui se faisait du côté des autres comédies musicales. N'ayant pas beaucoup de références, j'y suis allée au feeling. J'ai acheté un CD de Hair, pour voir et j'ai aimé.
En décembre 2000, je suis tombée sur une vidéo de Jesus Christ Superstar à la fnac. Je connaissais de nom, c'est tout. Mais je l'ai achetée. Je sais pas pourquoi, je pensais que c'était drôle. Et en fait pas du tout. Mais c'est fantastique ! Et les deux principaux interprètes, Jérôme Pradon (on y vient) et Glenn Carter sont vraiment talentueux.
C'est à partir de ce moment que les choses s'enchaînent. Je découvre plein d'oeuvres différentes, en CD, en vidéo et sur scène, où elles prennent toutes leur dimensions. Phantom of the Opera, Les Miserables, Hair, Jesus Christ Superstar...
2004, j'apprends la sortie d'un nouveau CD des Misérables, la version qui se jouait en français au théâtre Mogador en 1991. Deux jours après il est à la maison mais je ne l'écoute que d'une oreille. Quand je bloque sur la jolie voix de prince charmant de Marius. Je regarde dans le livret qui joue Marius : Jérôme Pradon ! Encore lui !
Janvier 2007, j'ai déjà évoqué cette partie de ma vie dans ce blog. C'est Marie qui m'apprend que ce fameux Jérôme Pradon joue en ce moment à Paris dans une comédie musicale appelée Le Cabaret des Hommes Perdus. C'est comme ça que je me suis retrouvée à Paris pour assister à ce show dont je ne connaissais rien et qui aujourd'hui est devenu ma principale préoccupation, même sans Jérôme Pradon.
Des fois je me dis que si mon prof de musique ne nous avait pas passé la vidéo de Starmania au collège, je n'en serais pas là aujourd'hui. C'est drôle de revivre tout ce cheminement. Finalement c'est assez logique. Je suis pas si dingue que ça.
Oui bon, c'est le côté obsessionnel qui est un peu dingue. Mais c'est chiant même pour moi ! Donc là en ce moment, je me dis que j'ai envie de revoir le show. Ils sont en tournée, c'est pas facile pour leur courir après. Mais il y a bien des petites idées machiavéliques qui me trottent dans la tête. Ils sont à Val de Reuil dimanche, à 17h. Mappy dit qu'il y a 3h de route depuis chez moi. 3h, ça va encore, non ?
Comme me l'a astucieusement fait remarqué Rebecca tout à l'heure, elle passe 4h par jour dans les transports en commun pour aller travailler, à cause des grèves. Moi j'ai la chance d'avoir toujours mon travail à 10 minutes en voiture de chez moi.
Alors 3h de trajet pour un truc que j'adore... Non mais j'y pense, juste comme ça.
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