Le Japon, ce pays merveilleux : Universal Studios Japan

Comme chaque fois, moi, quand je vais au Japon, je visite des parcs d'attractions... américains.

Pas très nippon tout ça me direz-vous mais figurez-vous que si, justement, car les parcs américains japonais ont cette particularité de ne pas compter d'enfants parmi leurs visiteurs. Ou en tout cas très peu, parce qu'ils vont à l'école tout le temps, même en été. Autre particularité, évidemment liée à la première, c'est que c'est d'un zen... Pas juste à cause de l'absence d'enfants, mais parce que c'est comme ça, les Japonais sont agréables à vivre. Personne ne double, ni ne nous colle dans les files d'attente (quasi inexistantes d'ailleurs si on a la chance de visiter un parc en pleine semaine), personne ne crie, ni ne nous bouscule. Un vrai paradis sucré. Peut-être un peu trop sucré puisque, autre particularité, si vous êtes à la recherche de sensations fortes, abstenez-vous. Ici, un seul coaster qui, malgré le milliard de recommandations et les multitudes de précautions prises avant d'embraquer (vous verrez ça plus bas), vous donnera bien moins de sensations fortes qu'un petit tour en voiture avec moi après 15 jours sans avoir touché un volant...

Nous avons donc profité Loulou et moi d'un crochet par Kyoto où nous rendions visite à notre ami Jay et à toute son adorable petite famille, pour pousser jusqu'à Osaka où se trouvent ces fameux Universal Studios Japan.

Pour être déjà allée dans les parcs Univeral de Floride, je savais vaguement à quoi m'attendre puisque Universal Studios Japan semblait être un mix des deux parcs Universal américains. Aussi j'ai été surprise de découvrir que le parc fermait ses portes à 18h! Un peu tôt quand même! Même si on s'aperçoit vite que le parc n'est pas immense et qu'au final on ne fera jamais plus de 15min de queue.

Nous avons donc débuté la visite par "Back to the future-The Ride", parce que ça, je connaissais pas du tout! Quoique. En Floride ils ont "The Simpons-The Ride" et en fait, c'est exactement le même principe: un petit simulateur où l'on rentre à 8 sous un écran en forme de dôme où l'action semble avoir lieu tout autour de nous. A bord de cette machine à remonter le temps, nous poursuivons le méchant des 3 films qui a volé la DeLorean de Doc. L'ensemble est un peu chaotique, ça remue beaucoup et c'est tout en japonais, mais c'est drôle.

Ce voyage dans le temps m'ayant ouvert l'apétit (oui déjà), j'avale une gaufre au chocolat puis nous nous dirigeons vers Backdraft, où le show va bientôt commencer. Difficile de qualifier ce genre d'expérience. Est-ce un show, une attraction? Et si on disait que c'est une attraction-show? Oui, ça me parait bien. Ainsi, après 2 pré-shows un peu ennuyeux (parce qu'en japonais) où on nous rappelle que Backdraft est à l'origine un film avec des incendies et des pompiers mais que tout ça c'est pour de faux, que c'est du cinéma et qu'ils ont utilisé des effets spéciaux, on se retrouve dans une 3ème salle face à un immense entrepôt rempli de bidons et d'autres trucs qu'il vaudrait mieux pas craquer une allumette à côté. Sauf que boum, derrière la porte, une explosion! Et là tout s'embrase, explose, aucune issue n'est accessible, les escaliers sont condamnés. Nous ça va, on est à l'abri derrière nos barrières, mais on a chaud. Ça fait un drôle d'effet quand même quand un drame pareil à lieu sous vos yeux, même si ce ne sont que des effets spéciaux. Je suis pas mécontente quand ça s'arrête en fait. Et puis ça va faire du bien de prendre un peu le frais. Dehors c'est bien mieux il ne fait que 30°.

Quoi de mieux pour nous remettre de nos émotions que de renouer avec la meilleure attraction du monde : The Amazing Adventure of Spiderman-The Ride. En Floride, ça a toujours fait partie de nos best. Mais c'était il y a quelques années maintenant. Aujourd'hui, cette course-poursuite newyorkaise en 3D en compagnie de l'homme-araignée n'aurait-elle pas un peu vieilli? Carrément pas! C'est cool, trop cool, hyyyyyyyyyyypeeeeeer cool! La meilleure attraction du monde, je vous dis!

Puis on a continué avec du familier: Terminator 2: 3D. Là encore la barrière de la langue nous a fait rater un peu de l'intérêt de l'attraction. Lors du pré-show, une jeune femme en tailleur rouge nous accueille avec un discours quasi hystérique. L'audience rit beaucoup, surtout quand elle s'adresse directement à quelques personnes en particulier. Nous on espère surtout qu'elle ne pointera pas les 2 gaijin qui ne comprennent absolument rien pour amuser la galerie. Ouf, c'est fini, les portes de la salle de cinéma s'ouvrent, on est au premier rang. On s'arme de nos lunettes 3D et on suit les aventures de Schwarzy. Toute la partie "film en 3D" n'est pas transcendante, mais ça s'améliore quand les personnages crèvent littéralement l'écran. Nous voilà donc au coeur de l'action, c'est bourrin mais efficace, même moi, princesse invétérée, j'en sors enchantée.

Mais là j'ai re-faim. Une pause déjeuner s'impose. C'est donc en partant à la recherche d'un restaurant qu'on s'aperçoit que toute une partie du parc a revêtu les couleurs du manga One Piece, à l'occasion du One Piece Premier Summer. Même si à vrai dire, moi ça ne me parle pas beaucoup.

Je passerai rapidement sur la partie "on a mangé des frites avec du poulet/un hamburger" parce que là, rien de bien extraordinaire, c'est de la bouffe de parc d'attraction, trop cher pour ce que c'est et pas mauvais mais sans plus.

Comme on est pas loin de l'attraction Jurrassic Park, on décide d'aller taquiner le T-Rex. Là encore, l'attration nous est familière. On embarque pour une croisière au milieu de dinosaures innofensifs quand notre bateau prend la mauvaise direction et aïe aïe aïe, z'ont l'air moins sympas ceux-là et aaaaaaaaaaahhhhh, le gros méchant T-Rex il va nous bouffer là mais non, ouf, le bateau plonge, on crie et plouf on est arrosés. Bien moins que ce qu'on nous annonce dans la file d'attente. Enfin ça se discute pour ceux assis au premier rang...

Donc voilà, on a échappé au tyrannosaure, voyons si nous aurons autant de chance avec les requins tueurs de Jaws? Encore une fois, on se laisse embarquer dans une promenade en bateau qui dégénère. Pourtant on le sait maintenant, on devrait se méfier. Mais le conducteur du bateau a l'air tellement enjoué! Enfin un engouement japonais, alors en vrai on comprend rien à ce qu'il raconte. Jusqu'à ce que les requins se mettent à attaquer et son engouement se transforme en panique. Bien entendu, tout ça c'est pour de faux, les requins sont des robots et le batelier un très bon acteur, sur qui en réalité repose toute l'attraction.

Mais voilà un moment que je ne suis plus surprise. Toutes ces attractions, là, c'est sûr elles sont sympas, mais moi je suis intriguée par ce coaster à l'entrée du parc. Ça c'est de l'inédit pour moi! Hollywood Dream - The Ride, qu'il s'appelle. Attention, ça n'a pas l'air de rigoler. Tout d'abord, on est obligés d'aller déposer nos sacs et tout ce qui peut traîner dans nos poches dans un casier gratuit. Ensuite, à l'entrée de l'attraction, ils nous demandent si vraiment vraiment on n'a rien dans les poches. Dans la file d'attente, des écriteaux nous rappellent qu'on ne doit rien posséder qui risque de s'envoler pendant le ride, et que si jamais on embarquait quand même avec ce genre de comportement "à risque" que c'était nous que ça engageait et que de toute façon, ils nous avaient prévenus. Pas loin de la plate-forme d'embarquement, des élastiques sont distribués pour ceux ayant des chaussures ne tenant pas bien, type sandales ou Crocs, pour les fixer au pieds, ainsi qu'un petit panier des fois que si, t'aurais quand même oublié un truc au fond de ta poche ou pour y mettre tes lunettes. Et enfin tu peux embarquer. Voilà pour la partie "sécurité". Mais si ce coaster semble être le coaster le plus violent de tout le pays, là n'est pas sa spécificité. Son truc, c'est que c'est un ride en musique! Assis en rangées de 4, chacun dispose de ses propres hauts-parleurs, ce qui fait que chacun peut écouter une musique différente. On a le choix entre 5 ou 6 titres, des trucs classiques genre les Beatles mais moi je suis au Japon alors j'écoute de la J-Pop! Et ça, c'est rigolo comme tout! La musique à fond les ballons, c'est parti! Sauf que ce coaster s'avère être très doux en fait, pas d'à-coup, ni looping, juste des montées et descentes et une vrille. Tant de recommandations pour ça. Je déconseille donc vivement à tout Japonais d'essayer de Goudurix au Parc Astérix...

Et en fait, j'aime les coasters doux. Alors on refait un tour aussitôt! Cette-fois j'écoute le groupe l'Arc-en-Ciel qui, bien que japonais et pourtant rangé dans cette catégorie, n'est pas vraiment de la J-Pop.

En sortant de ce 2ème tour, on découvre un attroupement dans l'avenue principale. C'est une sorte de parade en fait, la Water Suprise Party. Le concept? Arroser le public. Soit, il fait 30°, c'est bon enfant, je m'approche des types avec leurs pistolets à eau. Même pas peur. Je fais un peu moins la maligne quand ils sortent les seaux d'eau. Mais le truc que personne n'avait vu venir, c'était les canons à eau. Fin du spectacle, de gros canons à eau envoient de puissants jets d'eau vers le ciel. Tout le monde "Waow!". 30 secondes plus tard "Hhhhiiiiiiiiiiii!". Ben oui, l'eau, elle retombe. Mais pas tout de suite. Et là, ça mouille tout bien comme il faut!

Il reste encore une attraction à faire que je ne connais pas du tout: Space Fantasy - The Ride. D'après le plan, c'est un voyage dans le système solaire avec pour but de sauver le soleil. Prometteur tout ça. 5 minute de queue, ça nous va. Et en effet, l'attraction est aussi prometteuse qu'elle le laisse paraître. En fait il s'agit d'un coaster type "Crush Coaster" à Disneyland Paris. Mais en mieux, forcément, parce que là c'est pas juste un hangar avec un coaster dedans. C'est thématisé, y'a une histoire avec une princesse, tout ça. Et dedans, c'est beau! Ainsi on tournoie et virevolte dans le noir au milieu des étoiles, sans pouvoir anticiper dans quelle direction le prochain virage va nous emmener jusqu'au bouquet final, une furtive explosion de paillettes (épileptiques s'abstenir) ! Une des attractions que j'ai préférées dans le parc. Malheureusement, à ce moment-là du séjour et en particulier de la journée, la fatigue commence à se faire sentir. Voilà 3 jours qu'on carbure comme des fous depuis notre arrivée au Japon et mon corps me le fait payer. Me voilà toute barbouillée, moi, la fille qui a déjà testé la montagne russe la plus haute et la plus rapide du monde! Mais il faut se rendre à l'évidence,Space Fantasy m'a rendue malade. A mon grand regret, pas de 2ème tour pour moi donc.

Qu'à cela ne tienne, mon corps ne supporte plus d'être secoué comme un prunier, mais il reste des choses plus calmes à voir dans le parc, en l'occurence la toute nouvelle section Universal Wonderland, avec en vedettes les personnages d'Hello Kitty, de Snoopy et de Sesame Street. Si le thème est nouveau, le lieu lui en revanche existait déjà auparavant, mais sur le thème du Magicien d'Oz, avec une mini version de 30 minutes de la comédie musicale Wicked moitié en anglais, moitié en japonais. Malheureusement, cet univers vert emeraude n'a pas dû rencontrer le succès escompté et a donc laissé place à la choupi-kawaï attitude.

Malgré tout, je m'y suis bien amusée, même si tout ici est essentiellement dirigé vers les très jeunes enfants. Du coup, c'est là qu'ils sont tous, c'est pour ça qu'on ne les voit pas dans le reste du parc! Et les tout petits enfants japonais, c'est un des trucs les plus adorables qui soit.

La partie Snoopy est celle où je me suis la plus éclatée. La majeure partie se trouve en intérieur, dans une grande aire de jeu peuplée de personnages avec lesquels on peut faire tout un tas de photos rigolotes. Et ça, c'est une de mes activités favorites!

Dans la partie Sesame Street, il y avait une piscine à boules en forme de baignoire pour les enfants. Trop adorable!

C'est là aussi que j'ai fait la connaissance de ce petit personnage tout rose et tout mignon. Je suis devenue fan!

Et avant de quitter ce royaume merveilleux, il fallait absolument aller saluer la star, que dis-je, l'icône des lieux: la fameuse Hello Kitty qui tient ses quartiers dans Hello Kitty Fashion Avenue où elle expose ses travaux en tant que styliste de renom. Faut avouer, ses créations sont au top du glamour, alliant rose à gogo, noeuds et froufrous en tout genre. Et donc après avoir visité son showroom on a pu la rencontrer!!!! En vrai!!!! Même qu'elle parlait! Et pas qu'en japonais mais aussi en anglais! Mais avec une voix étrange. Un peu comme si Dark Vador avait avalé de l'helium.

La journée touchant à sa fin, il nous reste juste le temps de faire une attraction. Un petit film en 4D? On a le choix entre Shrek et Sesame Street. J'ai déjà vu le premier en Floride, allons plutôt se faire une toile avec Elmo et ses copains. L'ensemble est plutôt classique, salle de ciné, lunettes 3D, film plutôt rigolo, effets dans la salle. Simple et efficace, même si Loulou s'est endormi. Comme quoi lui aussi commence à succomber à la fatigue.

Mais de toute façon le parc ferme ses portes et il est l'heure de rentrer. Pas avant un peu de shopping évidemment, surtout qu'il y a des goodies de partout avec en plus tout un tas de trucs One Piece, rapport au One Piece Premier Summer.

Quand même, on est morts. 2 jours plus tard, la fatigue aura eu raison de moi. J'ai passé la journée entière à dormir. Mais c'était pour mieux profiter par la suite et vous offrir d'autres passionnants récits de voyage sur le Japon, ce pays merveilleux.