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25 août 2009

Blood Brother

Si notre séjour londonien s'est achevé sur une note ultra positive, on ne peut pas franchement en dire autant du début des festivités. Bon j'exagère un peu. C'est toujours sympa un début de séjour avec les copains. C'est juste le show qu'on a vu qui était tout pourri!

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Et ce show tout pourri, c'était Blood Brother.
A l'affiche depuis plus de 20 ans, on s'était dit qu'on passait sûrement à côté de quelque chose.
Voyons rapidement de quoi ça parle: 2 frères jumeaux qui sont séparés à la naissance et qui se retrouvent.
Hummm, un drame semble-t-il. Vu le thème abordé et le succès que cette pièce rencontre, ça doit être poignant comme il faut.
Soyons fous, allons voir!

Mrs Johnstone est une mère célibataire qui fait le ménage chez une bourgeoise pour nourrir sa tripotée d'enfants. Mais voilà, Mrs Johnstone est (encore) enceinte, de jumeaux cette fois. Une bouche supplémentaire à nourrir, elle y arrivera, mais deux... Qu'importe, sa patronne, quant à elle, tente de tomber enceinte sans succès. Mrs Johnstone lui en filera un des siens. (Sauf que des jumeaux, dans la plupart des cas ça se ressemble beaucoup. S'ils habitent tous à quelques rues les uns des autres, ça risque de finir par se remarquer. Sauf que non, ouf on l'a échappé belle, se seront des faux jumeaux - plus facile pour la casting du reste.)
La bourgeoise trouvera finalement un peu lourd que la vraie mère de "son" fils soit si physiquement proche et la renvoie.
Et bien pour mettre en place tout ça, il aura déjà fallu une petite demi-heure!
8 ans plus tard, les 2 frères Mickey et Eddy se rencontrent par hasard et deviennent amis pour la vie (et sans la magie facebook). Voilà comment remplir une autre demi-heure.

Jusque là, ça semble pas si dramatique que ça, bien au contraire.
D'une part parce que les rôles des gamins sont interprétés par des trentenaires (qui joueront les rôles des mêmes protagonistes une fois adultes, soyons cohérents!), ce qui fait osciller les scènes entre ridicule et second degrés.
D'autre part, parce que des fois qu'on comprendrait pas tout par nous-même, un narrateur vient enfoncer le clou. Mais il surjoue tellement le côté "attention ça va être tragique" qu'on ne sait plus s'il est plutôt proche des Robins des Bois ou de Pierre Bellemarre.
Et était-ce vraiment nécessaire? La mise en scène, même mauvaise, parlait d'elle-même. De plus la narration était déjà largement assurée par le personnage omniprésent de la mère.

Place maintenant à l'acte 2 où là par contre il va falloir s'accrocher.
Les deux familles déménagent. Au même endroit forcément.
Vers l'âge de 14 ans, les garçons se retrouvent. Très vite, ils ont 18 ans. Mickey se marie avec la fille qu'il a mise enceinte. Puis il perd son travail, commet un délit et finit en prison. Puis il en sort, mais est devenu accro aux antidépresseurs, ce qui n'est pas du goût de sa femme, qui cherche du réconfort auprès d'Eddy. Mais Mickey l'apprend, ça l'énerve et il veut tuer son ami. Sa mère tente de l'en empêcher, mais il a déjà son revolver braqué sur lui. Elle lui annonce alors qu'ils sont frères. Sous le choc il sursaute et le tue accidentellement, tandis qu'un policier, qui lui aussi avait dû sursauter, tue Mickey à son tour. Fin de l'histoire.

Donc en fait si, c'est bien un drame. Mais un drame raté. Parce que l'histoire bon, j'aurais pu l'écrire, mais si au moins elle avait été portée par un peu d'interaction dans les chansons, des chœurs, des thèmes repris (et pas seulement celui de "Marylin Monroe", horripilant à la fin)...
Mais non rien.

Après le problème venait peut-être de nous. Parce que malgré tout à la fin, toute la salle était debout et en larmes.
En particulier ceux qui pendant tout le spectacle avaient fait crépiter leurs sachets de bonbons et paquets de chips, avaient déchiré l'étiquette de leur bouteille d'eau ou réduit en miettes leur gobelet en plastique.
A juste vouloir suivre la pièce, nous sommes sûrement passés à côté d'une grande partie de l'entertainment.

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