Chicago
Vendredi, pas de place à l'improvisation. Au programme, Avenue Q et Chicago.
Avenue Q parce que ce sera ma dernière occasion de le voir avant sa fermeture le 28 mars prochain et Chicago parce que je ne l'avais encore jamais vu et j'avais bien l'impression d'être la seule sur terre à n'avoir jamais vu ce show ( Ah mais combien pourraient se vanter d'avoir vu Michel et Michel font leur show, hein ?). D'autant plus que chaque fois que je prononçais le mot "Chicago" devant qui que ce soit d'un tant soit peu concerné j'avais pu constater un fervent enthousiasme de leur part.
A 10h du matin, comme le veut notre rituel londonien, nous voilà à TKTS pour acheter nos billets de la journée. Oui mais voilà aujourd'hui le choix à TKTS est très maigre. Il n'y a qu'Avenue Q en matinée qui nous intéresse. Zut, voilà qu'il va falloir changer nos plans. On va voir autre chose ? On choisit de voir Chicago quand même en payant plein pot ? Ou on va faire un sing along sur La Médolie du Bonheur...?
Arrive notre tour quand avec bonheur nous constatons que, comme la veille, nous avons affaire à cute guy. Et non seulement il nous propose des supers places pour Avenue Q mais en plus, il nous annonce que les réservations pour Chicago viennent d'ouvrir et que pour ce show-là aussi il nous obtiendra des places de rêve. Voilà comment en quelques minutes il obtint le titre officiel de "rayon de soleil de la journée".
Je ne reviendrai pas sur Avenue Q, déjà vu 3 fois auparavant, parce que c'est toujours la même chose, à savoir génial. Et je ne comprends pas pourquoi ça s'arrête.
Chicago en revanche, ça fait 10 ans que ça dure. Alors oui, c'est pas mal mais je ne comprends pas pourquoi un tel engouement pour ce spectacle, même venant de simples mortels pas plus accros aux comédies musicales que ça.
Pour ma part, j'ai aimé l'esthétique du spectacle. De sculpturales créatures féminines et masculines, (court) vêtues de noir uniquement dansent et déhambulent langoureusement sur une scène dépouillée de tout décor, au milieu de laquelle trône l'orchestre. Pour les dames, lingerie ou mini robe, pour les messieurs, gilets sur torse nu ou tee-shirt en résille mais toujours avec un pantalon tellement moulant qu'il semble leur avoir été cousu à même le corps. (Après m'être dit qu'ils étaient probablement tous gays, j'en ai finalement conclu qu'ils devaient plutôt être assexuels ou alors qu'ils savaient faire preuve d'un self control à toute épreuve, parce que je n'ose pas imaginer la moindre manifestation physique de quelque émoi dans un pantalon pareil !)
C'est donc très et sexy, mais en restant classe malgré tout. Sauf que l'histoire se passe en majorité dans une prison de Chicago où des femmes sont accusée de crime passionnels executés de sang froid. Alors je n'ai jamais fait de prison, j'éviterai donc d'en tirer des conclusions hâtives, mais je ne suis pas sûre que nuisettes et bas résilles soit les tenues de rigueur, même à Chicago dans les années 20.
Voilà qui rend le spectacle finalement très abstrait. Entre les décors inexistants et les détenues semblant échappées d'un défilé de Victoria's Secret difficile d'entrer dans l'histoire. D'autant plus ces mêmes filles jouent aussi les rôles de journalistes et de faire valoir de Billy Flynn, toujours dans ces mêmes tenues.
Mais quand même, c'est beau. Et les pantalons des garçons sont vraiment très moulants. Finalement je crois comprendre d'où vient l'engouement des gens...