Rent, le vrai

Aujourd'hui, je peux le clamer haut et fort. Rent, c'est la comédie musicale que je préfère au monde ! (Oui, même avant le Cabaret des hommes perdus, c'est dire !)
Mais il fallait que je la vois sur scène (la vraie, la version remixed de Londres, ça compte pas) avant de pouvoir l'affirmer.

L'annonce de l'arrêt de Rent à Broadway a été l'élément déclencheur de mon séjour à New York. C'est pourquoi j'ai passé ma toute première soirée new-yorkaise dans un fauteuil du Nederlander Theatre. Au 3ème rang, tout près. Au cœur de l'action.

Et de l'action il y en a dans cette version originale.
Scène d'ouverture, la chanson Rent. Tous les interprètes sont sur scène, bougent, sautent et dansent dans un décor qui regorge d'une multitude de détails.

En haut à gauche, le Life Support, en haut à droite un "arbre de Noël" composé d'objets de récup (cadran de vélo, roues, chaises...), en bas au milieu, le loft de Roger et Mark, au fond, à côté des posters et de la guitare de Mark, l'escalier d'où Angel exécute son célèbre saut et Mimi sa sulfureuse chorégraphie.

J'ai découvert Rent en 2003, lors d'un séjour en Angleterre. Je suis tombée sur le CD de la version originale dans un Virgin. Je ne connaissais que de nom. Je l'ai acheté pour voir. Très vite j'ai été captivée par les relations qu'entretiennent tous ces personnages, qui se rencontrent, se séparent, s'aiment, se déchirent, se retrouvent mais vivent, avant tout.
Depuis 2003, j'ai eu le temps d'étudier l'œuvre, d'apprendre les chansons par cœur, de chercher des photos et des vidéos sur le net.
Alors vendredi dernier, je savais à quoi m'en tenir. Et je n'ai pas été déçue, le spectacle était bien à la hauteur de mes espérances, même avec un casting inconnu.
Chaque interprète représentait parfaitement son personnage. Petit bémol peut-être pour Roger qui surjouait un peu. Mais tout était pareil que ce que j'avais pu voir auparavant. Même Adam Kantor, qui jouait Mark avait la même gestuelle qu'Anthony Rapp à l'époque.
Ah ! Adam Kantor ! Mon coup de cœur du spectacle. Et pour une fois c'est pas bizarre dans la mesure où lui, c'est tout à fait mon genre (contrairement à tous mes derniers craquages en date, depuis l'année dernière ça devenait n'importe quoi...). Petit brun mignon plutôt gringalet à lunettes. Et un jeu de scène parfait.
J'ai appris par la suite qu'il avait 21 ans. C'est jeune hein...
Alors comme il fait ses tout débuts à Broadway, on trouve quasiment rien sur lui. Mais comme je suis une fille sympa qui aime partager, voilà les photos de lui que j'ai trouvées :

 

Ca lui va bien les lunettes hein oui ?

Pour le rôle de Mimi, j'ai eu une doublure. Dans le fond, ça m'arrangeait. L'interprète principale, Tamyra Grey, avait les cheveux courts, ça ne correspondait pas à l'image que je me faisait de Mimi.

C'est donc Karmine Alers qui jouait Mimi. Une Mimi comme je les aime. Une beauté latino imparfaite, de longs cheveux bouclés, aguicheuse, sûre d'elle et entreprenante.
Le gars qui jouait Angel, Justin Johnston, était terrible aussi ! Mais moins joli que Sinan une fois maquillé en femme...

Alors on s'y attendait, j'ai beaucoup pleuré pendant le show. Mais c'était pas très grave parce que j'avais du mascara waterproof.

Le lundi qui suivait, j'étais encore à New York. Et peu de shows jouent le lundi soir. Mais dans ce peu de show, il y a Rent quand même. Alors je suis allée acheter un billet à TKTS pour ce soir-là. Je ne pouvais pas rentrer en France sans l'avoir revu.
Et encore une fois, j'ai eu une place de folie, au 4ème rang, légèrement décentrée mais avec personne devant moi.
Encore une doublure dans le rôle de Mimi, mais pas la même. Trisha Jeffrey cette fois. Tout aussi bien que Karmine, en plus douce et plus féline peut-être. Et avec les cheveux longs alors ça allait.

J'ai encore plus pleuré la deuxième fois. Et j'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre. Dehors, alors que j'avais rendez-vous avec Louis-Gabriel, je sanglotais comme un bébé. Et c'est ce moment-là qu'il a choisi pour me présenter le pote avec qui il partageait sa chambre d'hôtel...

Je ne regrette vraiment pas mon voyage. Je ne parlerais pas de révélation parce que je savais vraiment à quoi m'attendre.
Mais maintenant que j'y repense, je peux aussi affirmer autre chose. Rent Remixed en fait, c'était de la merde !